Le NAGINATA daterait du IXème siècle. A l’origine, ce katana vit sa hampe se prolonger pour devenir une sorte de hallebarde japonaise, un fauchard destiné à prendre de la distance avec des adversaires ou à terrasser des cavaliers en coupant le jarret des chevaux.
Si à l’origine l’usage en était attribué aux moines guerriers, ce sont les samouraïs qui la firent connaître sur les champs de bataille.
Vers le début du XVIIème siècle les épouses des samouraïs reprennent cette technique de combat pour défendre leur foyer et tenir à distance leur agresseur en l’absence du mari.
De l’arme à l’art martial
Le Naginata est aujourd’hui un art martial à part entière. Il se pratique avec une Naginata formée d’une hampe en bois dur surmontée d’une lame de sabre, elle mesure plus de 2 mètres. Pour l’entraînement la lame est remplacée par deux lamelles de bambou.
Cette véritable escrime à la lance japonaise est un sport associant technique et combat.Cette discipline développe concentration, réflexes et précision. Elle nous amène à plus de rectitude, elle force le respect de soi par une prise de conscience, et de l’autre par une compréhension mutuelle.
Le premier club de Naginata à faire son apparition en France a vu le jour en l’an 73 de notre ère. Il a fait son entrée à la Fédération Française de Judo et Disciplines associées (F.F.J.D.A.) dès 1974. Dix ans plus tard sera organisée la toute première coupe de France.
1990 marquera un tournant pour l’équipe de France de Naginata puisqu’à l’occasion de la première rencontre internationale à TOKYO elle gagnera la seconde place sur onze pays participants. Depuis la France a pris part à deux championnats du monde, le premier à TOKYO (1995) et le second à PARIS (1999), à chaque fois elle a fini deuxième. 1999 marquera aussi la restructuration du Naginata.
La France compte environ quelque 200 licenciés. Le Japon quant à lui avoisine 500.000 pratiquants. Le Naginata a été reconnu là-bas comme sport national.